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Mobilisation nationale pour l’ONF à Paris (75012)


Une mobilisation nationale et intersyndicale ONF est prévue ce jeudi 25 novembre à Paris. Son objet principal est de demander la renégociation du contrat de plan Etat/ONF qui prévoit, entre autres (!) la suppression de 500 emplois sur 5 ans !

Les forestiers et forestières de l’ONF arriveront des différentes régions en bus. Les citoyen-nes sont invité-es à rejoindre cette mobilisation pour sauver le service public de la forêt ou du moins, ce qu’il en reste !

Le rassemblement est prévu devant la direction générale, au 2 avenue de Saint-Mandé, Paris 12ème (métro/RER Nation) à partir de 9h30. Le cortège démarrera à 11h30 pour se rendre au ministère de l’Economie, à Bercy. Le repas sera tiré du sac vers 12h30, soit quai de Bercy, soit parc de l’Accord Arena

Pourquoi cette mobilisation ?

« Un nouveau coup a été porté à l’ONF : le contrat d’objectifs et de performance (COP) 2021-2025 de l’office adopté le 2 juillet 2021 contre l’avis de toutes les parties prenantes présentes au conseil d’administration prévoit une suppression de pas moins de 500 ETP sur 5 ans. Alors que les agents de l’ONF sont les premiers à agir sur les forêts communales et domaniales, touchées de plein fouet par le changement climatique, les crises sanitaires sur l’épicéa, le frêne et tant d’autres essences, cette nouvelle baisse des effectifs est à l’opposé des décisions qui doivent être prises pour répondre à l’accroissement inédit d’activités auquel l’ONF va devoir faire face »
« Monsieur le Ministre, défendre l’ONF, ce n’est pas une affaire de forestier. L’Etat doit proposer des mesures plus ambitieuses afin de mieux prendre en compte les réalités de terrain et consolider la forêt publique à un moment où elle est plus vulnérable que jamais. (…) La lutte contre le dérèglement climatique ne peut se faire sans une politique ambitieuse pour protéger la biodiversité. Les forêts françaises qui couvrent environ 30% du territoire métropolitain ne peuvent être laissées de côté. C’est pourquoi, il est temps de prendre les décisions qui s’imposent pour construire un nouveau pacte pour la forêt et donner les moyens à l’ONF de relever les défis environnementaux et économiques qui se présentent à elle. »
Extraits du courrier envoyé le 13 septembre au ministre de l’Agriculture Julien Denormandie par Anne-Laure Cattelot et cosigné par 75 parlementaires.

Comme en décembre 2017, où vous étiez venus nombreux participer à la manifestation, cette action se fera au nom de l’intersyndicale public / privé des personnels de l’ONF : les ouvriers forestiers sont parmi les premiers menacés par les suppressions de postes !

Comme le précise l’association Adret Morvan :
" Aujourd’hui, l’objectif prioritaire demandé par l’État à l’ONF, c’est d’assurer son équilibre financier et fournir du bois à la filière à un prix compétitif, au détriment des aspects environnementaux, sociétaux et économiques. 38% des emplois de l’ONF ont été supprimés en 20 ans et le gouvernement multiplie les manœuvres pour réduire les effectifs et remplacer les fonctionnaires par des salariés de droit privé. Les syndicats dénoncent des restructurations purement économiques qui dénaturent le travail des agents et qui sont souvent contraires à l’éthique des forestiers, entraînant des conditions de travail souvent désastreuses… Nous dénonçons donc ce discours lénifiant de l’État et de la direction de l’ONF, mais nous respectons les fonctionnaires de terrain coincés entre des directives de leur hiérarchie, leur conscience de forestiers respectueux de la forêt et le public qui, légitimement, proteste contre la pression montante sur les forêts publiques. Sachez que nous respectons vos agents et que nous soutenons ceux qui n’admettent pas le travail de démolition de cette institution entrepris par l’État. La politique actuelle (qui s’aggrave depuis 30 ans) visant prioritairement à équilibrer les comptes de l’ONF au détriment des objectifs historiques des services forestiers de l’État est déconcertante face aux enjeux démesurés auxquels la forêt et l’humanité sont aujourd’hui confrontés.

Nous avons besoin d’un service public des forêts fort qui se devrait de montrer l’exemple en termes de gestion forestière en vue de protéger la biodiversité encore présente et de stocker du carbone. Nous avons aussi besoin d’un service public à l’écoute des citoyens et des associations. "

Et, pour finir, un rappel de ce Manifeste de Tronçais du 25 octobre 2018 :

«  La démarche de privatisation de l’Office National des Forêts et l’industrialisation croissante qui l’accompagne doivent être reconsidérées au regard des multiples enjeux des forêts pour la société d’aujourd’hui : climat, biodiversité, emploi et économie. La notion de bien commun impose par ailleurs que la société civile prenne part aux décisions forestières, et dispose d’un droit de regard sur la gestion des forêts publiques qu’elle reçoit en héritage et doit transmettre à ses enfants.  »

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